A 19 ans BVD, pilote Yamaha-Kemea, devait normalement se consacrer cette saison au championnat d’Europe. En fait, au vu de ses performances prometteuses, il a été décidé qu’il prenait la place de Damon Graulus en Grands Prix, tandis que son compatriote sera finalement aligné en EMX2.
« On m’a demandé de rouler comme je savais faire, sans préciser rien de plus. L’équipe voulait juste que j’apprenne, sans pression. J’ai réalisé quelques bonnes courses depuis le début de saison et j’avais envie de montrer de quoi j’étais capable. Arrivant en Argentine je n’étais pas spécialement nerveux, juste très excité et, dieu merci, ça s’est pas mal passé ».
Van Doninck a dû se retirer en seconde manche, frein avant hors d’usage, mais avec son camarade français Benoît Paturel, huitième en première manche juste devant son coéquipier, Kemea dispose donc de deux jeunes pilotes capables de jouer aux avant-postes. Le natif d’Herenthals vient d’ailleurs de remporter la classe MX2 lors de la seconde épreuve du championnat de Belgique à Mons ce week-end.
« Je savais que ma condition physique était bonne, que j’étais capable de tenir un rythme élevé. Je suis vraiment content de ce premier top-ten dès mon premier Grand Prix, c’est pas mal du tout, une bonne base pour continuer à progresser. Je n’ai pas pu rééditer en seconde manche et cela me motive encore plus pour la suite, le but étant désormais de faire fort dans les deux manches pour atteindre un top-ten sur l’ensemble d’un GP. Je vais travailler avec cet objectif en tête ».
La performance de BVD est d’autant plus intéressante que non seulement il découvrait le format et le niveau des Grands Prix, après un long voyage qui plus est, tout cela étant inédit pour lui, mais il a aussi dû adapter son pilotage à une moto sensiblement plus performante que celle qu’il utilisait d’habitude : « Cette moto est super, le team a fait un boulot considérable et c’est définitivement une moto factory ! Rien à voir avec l’YZ 250F que j’avais pilotée jusque-là, c’est beaucoup plus puissant. La machine « kit » que j’avais était déjà très performante, parfaite pour l’entraînement et les épreuves auxquelles je participais, mais là, en Grand Prix, on a vraiment besoin d’autre chose car, c’est l’impression que j’ai eue, on dirait qu’il n’y a que des motos d’usine ! ».
Info Adam Wheeler www.ontrackoffroad.com – Photo copyright Yamaha