SLC2 a beau voir eu lieu au même endroit qu’SLC1, forcément, difficile de reconnaître tellement tout était différent ! Le terrain évidemment, mais surtout la terre, passée de béton à très correcte pour cette seconde soirée confinée.
Une bonne surprise, donc, tant la perspective d’avoir les 7 dernières épreuves à La Fare les Oliviers en période de canicule n’emballait personne. Cette fois, la terre était tout à fait acceptable et le terrain plus intéressant, même si les whoops longs et costauds représentaient la meilleure perspective de dépassement. C’est d’ailleurs largement sur cet obstacle et le 3 sur la table que se sont faites la plupart des différences.
Quand on parle de whoops, on pense tout de suite à Malcolm Stewart. Twingo ! Pour la première fois de sa carrière, Lil’Bro a remporté une heat race en 450, et de quelle manière ! Bien parti, en sandwich entre les deux derniers champions en titre Webb (devant) et Anderson (derrière), Stew n’a rien lâché et est même parvenu à se débarrasser de Cooper Webb, le vainqueur de la soirée ! Oui, MS a fait la différence dans les whoops, mais il était remarquablement à l’aise sur l’ensemble du circuit. Une performance majuscule, hélas ternie par une chute au premier tour de la finale. Revenue 7e avec des très bons temps au tour, Malcolm s’est bien repris après sa course de dimanche très moyenne.
Comme à l’entraînement ! Et que ça saute !
Mais honneur aux vainqueurs, Cooper Webb et Eli Tomac. Très longtemps collé aux basques d’Osborne sans pouvoir y faire grand chose, Coop’ a finalement trouvé l’ouverture à l’issue des whoops sur son sparring partner. Qui plus est, il a su résister, grâce à son 3/sur la table/off qu’il réalisait à la perfection, à un Tomac qui arrivait de derrière lancé comme un missile. Pas le plus flashy, pas le plus rapide, mais il faut le reconnaître : le champion en titre fait le boulot, comme à chaque fois. Et ça fait une victoire de plus…
Eli Tomac a lui aussi toutes les raisons de se réjouir. Très mal parti, doublé deux fois par son adversaire Roczen, il l’a finalement déposé comme un passager clandestin sur un bateau pirate pour aller chercher ce qu’on pensait être un top 5, puis un podium, et finalement ça a bien failli être une nouvelle victoire. OK, il peut encore tout se passer et blablabla, mais il faut bien le dire : ça commence à sentir bon pour le jeune papa… Et 13 pions d’avance, c’est beaucoup plus confortable que les 3 qu’il avait en arrivant.
Yeah Mookie ! Superbe heat, belle finale.
Zach Osborne a mené 20 tours de cette finale devant son camarade Webb, sans doute comme ça se passe régulièrement à la Baker’s Factory ! Et même s’il ne termine « que » 3e, on peut dire que les progrès sont significatifs par rapport au début de championnat. Zacho est très efficace sur les enchaînements, en restant bas et agressif, et ça paye.
Pour un garçon censé souffrir de l’altitude, Jason Anderson ne se débrouille pas trop mal avec sa troisième 4e place d’affilée. Bon, là, ça a pas forcément du l’emballer de se faire taper par son coéquipier ou de ne pas avoir réussi à prendre la roue de Tomac, mais JA21 a craqué physiquement, semble-t-il. Rapide dans les whoops, il fait partie du trio à avoir tourné en moins de 46 avec Roczen et Tomac. Bonne compagnie… Mais quand Jason va-il en gagner une ? Il est temps !
On en arrive au cas Kenny… Au top dans sa heat, il remontait comme une balle en finale, avec une vitesse de passage sidérale (et sidérante) dans les whoops avant de s’éteindre plus vite qu’un pétard mouillé et de terminer lointain 5e… Selon le communiqué de presse Honda : « Obviously I’m having issues that prevent me from keeping it going. » La traduction exacte étant : « Évidemment, j’ai des problèmes qui m’empêchent de continuer (NDR : sous-entendu à aller de l’avant). » Le retour des soucis de santé de l’an passé ? On n’en sait rien, mais ce qui est sûr, c’est que le futur papa est en train de laisser filer le titre à la régulière.
Bon, c’est officiel, ça va de mal en pis, cette histoire.
Dean Wilson 6e, gros progrès par rapport à dimanche. Malcolm, on en a parlé… Barcia toujours à l’arrêt, Baggett toujours mal aux bras, il ne s’est pas passé grand chose derrière, tout du moins de ce que la réalisation a bien voulu nous montrer !
En 250, ce Chase Sexton qu’on pensait solide comme un roc est en train, au contraire, de fondre aussi vite que son avance au classement… Là, il ne peut s’en prendre qu’à lui-même en perdant l’avant dès le premier tour. Même en situation de stress, voici une sacrée faute professionnelle si près de la fin du championnat ! Il faut dire aussi que Shane McElrath lui met une sacrée pression, avec une machine qui semble tellement au-dessus du lot que c’est même pas drôle. C’est simple, les deux Yamaha Star Racing signent à peu près tous les holeshots. McElrath et Nichols étaient encore une fois les deux seuls 250 à sauter régulièrement le 3 sur la table/off…
Quoiqu’il en soit, Shane McElrath fait tout son possible, en gagnant tout ce qui bouge. Et maintenant, il a un coéquipier capable de s’intercaler, comme Nichols vient de le prouver. Pas sûr que Jeremy Martin, certes beau 3e, soit en mesure d’en faire de même.
Solide course de Marchbanks, mais moins saignante toutefois que la précédente. On attendait aussi de voir ce qu’allait donner Pierce Brown, condamné une nouvelle fois à remonter après son accrochage avec Sexton. Bah on a vu : il y a BEAUCOUP de boulot dans les whoops avant de jouer avec les grands… Mention très bien pour Kyle Peters qui, sans faire de bruit (jamais!) bat encore un paquet de pilotes d’usine avec cette très solide 6e place.
Allez, on remet dès dimanche dans la nuit. Avec, on l’espère, un Adam Cianciarulo remis sur pied, lui qui a été contraint de déclarer forfait cette fois, trop touché au dos. Espérons aussi que ça aille mieux pour Sexton, qui semblait lui aussi souffrir à l’arrivée. Et pour ce pauvre Enzo Lopes, qui s’est déboîté l’épaule.
“Elle craque, hein, la brèle !” “Tu m’étonnes, t’as vu ce qu’on leur a mis !”
La soirée complète ici :