Onze ans après l’édition 2006 du Motocross des Nations, l’événement va finalement revenir sur le tracé de Matterley Basin, près de Winchester, dans le Sud de l’Angleterre. Un circuit qui, depuis lors, est considéré comme l’une des plus belles pistes en Europe. Responsable du site et donc futur organisateur de la course la plus prestigieuse du calendrier off-road mondial, Steve Dixon insiste sur le fait que toutes les étoiles sont parfaitement alignées : les Nations 2017 à Matterley, c’est selon lui le timing idéal !
A l’origine, il était question que les Nations reviennent aux Iles Britanniques, et donc dans le comté du Hampshire, en 2018 ou 2019. Mais Youthstream n’ayant pu se mettre d’accord comme prévu avec les organisateurs américains en charge du circuit de Glen Helen, ils ont finalement trouvé un arrangement avec les Britanniques pour mettre sur pied, dès la fin de l’été prochain, la 71ème édition à Matterley Basin.
« Je suis très excité, très heureux, car nous voulions voir les Nations revenir au pays au plus vite », a expliqué Dixon, boss du team qui porte son nom, le Monster Energy Kawasaki DRT, ainsi que maître d’œuvre de l’organisation du GP de Grande Bretagne (installé à Matterley depuis 2011) et donc du prochain MX des Nations sur le sol anglais. « Nous en parlions pour 2018 ou 2019, mais je commençais à trouver le temps long… Nous avons d’ores et déjà discuté avec toutes les autorités locales, les forces de l’ordre en particulier, et nous sommes prêts pour le lancement des opérations, fermement décidés à mordre à pleines dents dans la préparation d’un tel événement ».
Sans aucun doute ce sont là de bonnes nouvelles pour les fans du Royaume-Uni, même si cela signifie qu’a priori il n’y aura pas, avec l’arrivée en remplacement d’un GP de Russie à Orlyonok (où s’est disputé le championnat du monde Junior 2016) et le retour du Portugal à Agueda, de Grand Prix d’Angleterre en 2017.
« C’est le plus souvent le cas, une année où un pays reçoit les Nations, mais sachez que nous avons prévu de faire de grosses améliorations pour mettre Matterley au diapason du MX des Nations, aujourd’hui devenu en matière d’organisation quelque chose de beaucoup plus important à tous égards qu’un GP « ordinaire ». Et bien sûr ce passage à une échelle sensiblement supérieure aura forcément un effet bénéfique sur le Grand Prix 2018 et la suite. Nous allons faire de très gros efforts pour améliorer la réception internet sur le site, c’est une de nos priorités, mais aussi agrandir sensiblement l’aire consacrée au paddock et enfin, naturellement, peaufiner le circuit lui-même ».
Pour Dixon et son équipe les Nations représentent évidemment une énorme responsabilité. Officiellement, ce sont pas moins de 85 000 spectateurs (payants) qui ont assisté à l’événement cette année à Maggiora, soit paraît-il un chiffre trois à quatre fois plus élevé que lors du GP d’Italie l’année précédente. « D’expérience, par exemple, vous vous retrouvez avec quarante tonnes d’ordures à évacuer à la fin d’un GP : imaginez, aux Nations, on passe à cent vingt tonnes ! Bien entendu la consommation d’eau grimpe aussi en proportion. D’un autre côté le paddock accueille théoriquement moins de véhicules et la piste souffre moins, avec moins de courses au programme. Mais en revanche le public nettement plus nombreux pose de nouveaux problèmes aux collectivités locales, en particulier celui des accès, avec l’obligation de créer des sens uniques, de fermer certaines routes, bref de canaliser au mieux une masse de véhicules, tout en gênant le moins possible la vie des riverains, de la région… La responsable des forces de police du comté s’est d’ailleurs mise en rapport avec ses collègues italiens de la région de Maggiora, histoire d’apprendre de leur expérience. Et aujourd’hui les autorités ont de plus en plus l’habitude de ce type d’événements majeurs attirant de grandes foules de spectateurs, qu’il s’agisse de festivals ou de compétitions sportives : elles n’en sont plus au stade de l’improvisation ».
La date exacte du troisième Motocross des Nations disputé sur le sol britannique en dix ans (Matterley 2006, Donington Park 2008 et donc Matterley 2016) sera le 1er octobre. Il ne reste plus qu’à souhaiter que la météo soit favorable ! A ce propos Dixon prétend qu’il ne cesse d’y penser depuis le début et que pour lui ça fait partie du jeu à 100% : « Avec l’expérience qui est la nôtre, nous avons pris le parti de considérer d’emblée cette épreuve à Matterley comme une « wet race » (une course par temps de pluie). Sans problème. Nous devons nous y préparer et tout sera donc prévu en ce sens. Les accès, grâce au budget supérieur à celui d’un GP normal, vont être spécialement aménagés, avec des chaussées permettant une circulation la plus efficace possible sous la pluie, pour les véhicules comme pour les piétons. De même la plupart des infrastructures prendront clairement en compte cet aspect des choses, à savoir le climat « anglais. De son côté le circuit sera préparé de manière à rester tout à fait praticable, quelles que soient les intempéries… ».
Avis aux amateurs : les tickets seront mis en vente avant la fin de l’année, sans doute dès le mois de novembre