Il n’évolue pas tout à fait au même niveau que « RV » mais le jeune Thomas Covington possède déjà, à tout juste 19 ans, une saison d’expérience en championnat du monde, avec tout ce que cela comporte de coups durs d’un côté et de maîtrise des différents circuits d’un autre…
Suite à une surprenante troisième place au Qatar lors du GP d’ouverture l’an passé, soit l’équivalent d’un but marqué dès la première minute lors d’une finale de Coupe d’Europe, Covington s’est un peu perdu au fil de la saison, au long d’une première expérience mondiale certes un peu compliquée, mais ô combien enrichissante pour ce qui est de se forger le caractère, loin de son Alabama natal. Les GP MX2, c’est l’école du plus haut niveau, elle s’avère sans pitié pour de jeunes pilotes du monde entier (onze nationalités différentes seront représentées cette année en catégorie 250) qui bien souvent n’ont droit qu’à une saison, pas plus, pour tenter de faire leurs preuves, montrer qu’ils ont le rythme et assurer leur avenir en Grands Prix… TC, lui, a montré en 2014 qu’il avait l’étoffe, le team Kawasaki Monster Energy CLS l’a donc conservé aux côtés de ses deux vedettes françaises, Tixier et Ferrandis. Alors qu’il se prépare à revenir bientôt à Losail, théâtre des plus beaux exploits de sa jeune carrière, l’Américain basé en Hollande, aujourd’hui nettement plus en confiance que le jeune rookie découvert fin 2013, a répondu à quelques questions à propos de l’année à venir, de sa collaboration avec Tyla Rattray et de l’arrivée en GP d’un certain compatriote, et pas n’importe lequel…
" Ça se passe super bien avec le team, notamment parce que je suis très disponible, que je consacre beaucoup de temps au testing et que je fais progresser le matériel "
L’an dernier tu étais arrivé en tant que wild-card, avant de faire le grand saut en choisissant l’Europe à plein temps… Qu’est-ce qui change le plus pour toi par rapport à 2014 ?
Ça me paraît beaucoup plus « normal » d’être ici désormais, je me sens même presque comme à la maison. Je me suis fait des amis ici, je me suis installé, quoi. Ça se passe super bien avec le team, notamment parce que je suis très disponible, que je consacre beaucoup de temps au testing et que je fais progresser le matériel. L’an dernier, souvenez-vous, j’avais débuté chez KRT et je n’ai rejoint CLS qu’après quelques épreuves. J’avais récupéré une machine prévue pour Alessandro Lupino, sans pouvoir faire d’essais de suspensions, ce genre de choses. Là c’est complètement différent, on a énormément bossé avec WP et par conséquent considérablement fait progresser la moto, qui au passage me va très bien aujourd’hui.
Travailles-tu toujours avec Johnny O’Mara ou y a–t-il du changement à cet égard, question coaching ?
Non, c’est fini avec Johnny : étant ici une bonne partie de l’année, en Europe, ça ne pouvait plus coller… Il reste un excellent ami : ce sera toujours une sorte de mentor, pour moi. Mais j’ai changé pas mal de choses à ce niveau, en vérité, je suis un nouveau programme de travail, avec Tyla Rattray, qui me donne d’ailleurs un bon coup de main. Ce qui change pas mal de choses : ça fait que je me sens un autre homme, carrément.
Comment ça ? En quoi Tyla t’aide-t-il ?
Il me donne juste des conseils, des instructions par rapport à mon programme, sur les journées d’entraînement, les jours où je dois rouler ou non, quand je dois aller à la salle de gym et pour y faire quoi, etc. Tyla possède une grosse expérience de ce côté-ci de l’Atlantique, il a remporté un championnat du monde ! Mais il a aussi roulé aux Etats-Unis, bref il sait de quoi il parle et je peux apprendre énormément à ses côtés, c’est certain. De plus, en sa compagnie cette saison, il m’arrivera de fréquenter Ryan, ce qui promet d’être intéressant…
Retrouvez l’interview complète de Thomas Covington dans le numéro 4 de Motocross Emag
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